Le 7 avril dernier, le gouvernement du Québec a rendu publique sa politique de transition énergétique à l’horizon 2030. Chez Ecosystem, nous attendions ce moment avec impatience. D’abord parce que notre modèle d’affaires et notre culture d’entreprise se sont forgés initialement au Québec, sur la base de ses législations, de ses tarifs énergétiques, de ses programmes de subventions, de ses cibles gouvernementales… sans parler de son rigoureux climat qui nous a poussés à la créativité! Aujourd’hui, dans le développement de nos marchés en Amérique du Nord, il nous tient à cœur de pouvoir continuer de compter sur des gouvernements encourageant l’efficacité énergétique et l’innovation.
Il faut dire également que cette politique énergétique québécoise survient après deux consultations auxquelles notre entreprise a pris part.
En 2013, lors de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, Ecosystem avait soumis un mémoire énonçant cinq recommandations :
Cette commission a abouti, en mars 2014, au dépôt d’un rapport intitulé Maîtriser notre avenir énergétique — Pour le bénéfice économique, environnemental et social de tous. Ecosystem s’est alors réjouie de voir que les commissaires recommandaient d’adopter, dans le secteur du bâtiment, « un financement innovateur permettant d’intégrer les futurs coûts énergétiques à la valeur des bâtiments ». Selon Ecosystem, les commissaires avaient vu juste en soulignant que les projets de construction de bâtiments à haute performance énergétique sont désavantagés dans les appels d’offres basés sur le plus bas coût de construction, alors qu’ils permettent pourtant « d’importantes économies d’énergie et d’argent à long terme ». Ecosystem a également salué la proposition d’intégrer au Code de la construction l’atteinte de cibles de performance énergétique globale pour les constructions neuves et pour les rénovations.
En 2015, le gouvernement nouvellement élu a organisé une autre consultation, dans le but de déposer une nouvelle politique énergétique. Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN), Pierre Arcand, à convié le président d’Ecosystem, André Rochette, à contribuer aux réflexions à titre d’expert de l’efficacité énergétique des bâtiments. La principale recommandation d’André Rochette était la suivante : généraliser l’usage d’un modèle contractuel qui aligne les intérêts des partis et favorise les projets d’efficacité énergétique les plus performants. Ce qui veut dire se distancier du modèle traditionnel avantageant le plus bas soumissionnaire aux dépens de celui qui offre le meilleur projet. André Rochette a également invité le gouvernement québécois à remodeler les subventions pour qu’elles soient basées sur les résultats qu’un projet d’efficacité énergétique engendre, et non sur des technologies particulières.
La nouvelle politique énergétique qui vient d’être lancée désigne cinq cibles :
Il reste à préciser bien des détails quant aux moyens mis en oeuvre pour atteindre ces cibles. Mais la plupart des conditions de réussite énumérées dans la politique semblent parfaitement pertinentes, à commencer par des choix énergétiques modèles dans les établissements publics, la mobilisation des entreprises pour opérer un changement énergétique et l’accroissement des investissements dans les énergies renouvelables. À l’instar du gouvernement, nous souhaitons l’avènement de « meilleures pratiques en matière d’aménagement urbain, d’orientation des bâtiments, d’architecture et d’aménagement paysager susceptibles de réduire de manière importante la demande énergétique de tous les types de bâtiments », ainsi que de toutes les « initiatives visant à réduire la consommation énergétique du patrimoine bâti ».