Le ministère des Ressources naturelles du Québec a récemment dévoilé le rapport de consultation de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec intitulé Maîtriser notre avenir énergétique — Pour le bénéfice économique, environnemental et social de tous. Ecosystem se réjouit de voir que les commissaires ont été sensibles à la nécessité de maximiser l’économie d’énergie dans les bâtiments et qu’ils l’ont exprimé clairement dans leur rapport final. Pour Ecosystem, le bâtiment devrait être un élément majeur de toute politique énergétique au Québec.
Dans son mémoire présenté à la Commission en septembre 2013, Ecosystem faisait valoir que l’indépendance énergétique souhaitée par le gouvernement Marois devrait d’abord s’appuyer sur une réduction massive de la consommation plutôt que sur une source d’énergie en particulier.
Ecosystem salue la recommandation d’adopter dans le secteur du bâtiment « un financement innovateur permettant d’intégrer les futurs coûts énergétiques à la valeur des bâtiments ». Selon nous, les commissaires ont vu juste en soulignant qu’actuellement les projets de construction de bâtiments à haute performance énergétique sont désavantagés dans les appels d’offres basés sur le plus bas coût de construction alors qu’ils permettent pourtant « d’importantes économies d’énergie et d’argent à long terme ».
Dans son mémoire, Ecosystem appuie avec force et conviction l’utilisation généralisée d’un modèle d’appel d’offres qui évalue les soumissionnaires sur la valeur globale à long terme du projet qu’ils proposent, valeur incluant par exemple la performance énergétique, la réduction des coûts d’exploitation ou l’empreinte environnementale.
Comme les commissaires, Ecosystem est favorable à ce que le Code de construction intègre l’atteinte de cibles de performance énergétique globale pour les constructions neuves et pour les rénovations. Ecosystem considère d’ailleurs que les cibles de performance devraient être incluses dans les contrats de construction et que la rémunération des professionnels (ingénieur, architecte, entrepreneur, etc.) devrait y être liée. Actuellement, ces professionnels sont rémunérés sur la base des coûts de construction (taux horaire) sans lien avec la performance énergétique du bâtiment une fois celui-ci construit.
Le rapport invite le gouvernement à donner l’exemple en adoptant une meilleure maîtrise de l’énergie dans son propre parc immobilier. Ecosystem a mis de l’avant la même recommandation dans son mémoire. En effet, le parc immobilier occupé par le gouvernement étant vaste, l’améliorer dans son ensemble donnera une excellente visibilité à l’efficacité énergétique. Le gouvernement pourrait aussi tester différentes approches d’améliorations énergétiques innovatrices.