Sur les plans administratif et opérationnel, les cégeps font face à plusieurs enjeux : équipements vieillissants, consommation énergétique élevée et facture à l’avenant, manque de ressources, volonté de réduire l’empreinte environnementale, etc.
Implanter un projet de performance énergétique permet de régler ces multiples problèmes. Mais un tel projet amène aussi son lot de questions. Le point sur 5 interrogations fréquentes.
Oui, un projet de performance énergétique permet de réduire la consommation d’énergie et, du même coup, la facture qui y est associée. Toutefois, l’importante réduction de cette consommation d’énergie n’est pas seulement imputable au remplacement d’un équipement. Lors d’un projet de performance énergétique, on s’attaque à l’ensemble des systèmes électromécaniques. À la clé : maintien d’actifs, simplification des opérations, réduction des frais d’entretien, meilleurs contrôles, réduction des émissions de GES, amélioration du confort, etc.
Le MÉES a majoré l’enveloppe budgétaire pour les projets dont le but est d’améliorer la performance énergétique et de réduire les émissions de GES dans les cégeps. L’aide financière est de 15 % du coût du projet admissible, et le montant maximal par projet est désormais de 750 000 $ (comparativement à 500 000 $ l’an dernier). De plus, la révision du programme prévoit une bonification de 250 $/tonne pour la réduction des GES.
Le modèle d’appel d’offres pour les projets de performance est souple. Il permet au client de le personnaliser en fonction de ses besoins et de ses objectifs. Cette personnalisation demande temps et réflexion de la part du client, qui peut faire appel aux services d’un consultant pour faciliter et accélérer la démarche et l’émission de l’appel d’offres. Les services du consultant peuvent être financés à même les coûts du projet.
Pour Sébastien Pourcel, coordonnateur des ressources matérielles au Cégep André-Laurendeau où un projet a récemment été implanté, il y a trois facteurs clés pour maximiser ses bénéfices :
Confier à une firme partenaire la conception et l’implantation d’un projet innovant, ce n’est pas donner les clés de chez soi. Vous avez des standards d’installation? Partagez-les avec la firme partenaire dès le début. Ou mieux : incluez-les dans votre appel d’offres.
Idem pour la sélection des équipements. Partagez rapidement vos préférences, mentionnez toute expérience négative vécue dans le passé avec divers manufacturiers ou fournisseurs.
Les firmes tiennent compte de toutes les informations données par le client. C’est ainsi que les projets les plus satisfaisants sont livrés. Et, à cet égard, la collaboration entre la firme et le client est déterminante.
Vladimir Alas, technicien en bâtiment au Cégep André-Laurendeau, s’est beaucoup investi lors de la conception et de l’implantation du projet. Aujourd’hui, il est fier de montrer les nouveaux équipements aux étudiants en architecture. La campagne de communication et de sensibilisation qui a été déployée durant le projet a mis la puce à l’oreille à certains enseignants. Ils ont approché les ressources matérielles et, depuis, M. Alas offre périodiquement une tournée de certaines installations. Une belle valeur ajoutée au cursus académique.
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Visite technique au Cégep André-Laurendeau
En mai 2019, plusieurs responsables des ressources matérielles de différents cégeps se sont réunis au Cégep André-Laurendeau, où un projet de performance a été implanté. L’objectif de cette rencontre : identifier les préoccupations des uns et des autres et comprendre en quoi un projet de performance apporte des solutions à l’ensemble des problématiques vécues. Sébastien Pourcel, coordonnateur des ressources matérielles au Cégep André-Laurendeau, était sur place pour partager son expérience et guider la visite des nouvelles installations électromécaniques du Cégep.
Cet article est une synthèse des discussions qui se sont tenues lors de cet événement. Découvrez le projet implanté au Cégep.